Penser l'avenir, inutile, mais indispensable !

Imaginer comment sera l'avenir est un exercice périlleux. Il n'est pas rare, en se replongeant dans les archives, de voir combien des experts pourtant très avertis de certains sujets ont pu émettre des analyses s'avérant plus tard totalement erronées. Il suffit de reprendre la presse des périodes qui précèdent les grandes crises pour voir combien elles arrivent souvent sans crier gare. Sauf pour les Cassandres qui prédisent sans cesse le pire et finissent forcément par avoir raison un jour ou l'autre...

Malgré ces réserves l'équipe de la rédaction du Lien horticoles'est plongée dans l'exercice sur la thématique du prochain Salon du végétal, la convivialité (p. 12). Cet art que l'on ne cesse d'invoquer dans une société qui semble pourtant se replier derrière ses écrans. Mais l'objectif n'est nullement de chercher à savoir si s'échanger des messages via les réseaux relève ou non de la convivialité.

Il s'agit plutôt d'imaginer à quoi pourrait ressembler notre secteur dans les prochaines décennies, pour peu que les tendances actuelles confirment et que les astres restent alignés en faveur de notre secteur, voire du made in France. Un pari risqué ? Pas si sûr, pourvu que la filière se donne les moyens de profiter vraiment de l'engouement actuel pour le jardin. Évidemment, une crise économique, le contexte environnemental, voire tout simplement les attentes de la société, viendront apporter bien des entorses à tout ce qui a été imaginé ici. Mais si à se projeter dans l'avenir on prend le risque de se tromper, à ne pas le faire on prend celui de manquer les virages importants de la société.